1.3 Les véhicules

A - Différents types de véhicules pour différentes utilisations

Deux types de véhicules sont dominants pour les téléphériques : les sièges et les cabines.

Les sièges

Utilisés uniquement sur les appareils monocâbles, ils sont surtout appropriés pour les appareils à vocation de tourisme hivernal et de ski. On retrouve ainsi un siège relié à une pince accrochée au câble par une longue barre appelée suspente.
Ce type de véhicules permet de transporter de 1 à 8 personnes à la fois.

Schéma de l'anatomie d'un siège.
Schéma des éléments constitutifs d'un siège de télésiège (exemple du télésiège débrayable 6 places Tichot à Tignes).
Photo personnelle.

Certains constructeurs, comme Doppelmayr sur le schéma précédent, utilisent des dossiers à trous afin de limiter la prise au vent des véhicules.

Les cabines

Utilisées sur les téléphériques à va-et-vient et autres types de télécabines, elles permettent un transport fermé des passagers, piétons ou skieurs. Aujourd'hui, elles peuvent transporter de 4 à 200 personnes pour les plus gros téléphériques.

Schéma de l'anatomie d'un siège.
Schéma des éléments constitutifs d'une cabine (exemple de la télécabine 8 places de Vallorcine).
Photo personnelle.

Sur les premières télécabines, notamment celles de l'italien Agudio, les portes étaient mues par des moteurs électriques. Sur d'autres, elles se fermaient à la main. Mais avec le temps, on s'est rendu compte que l'on pouvait utiliser l'énergie de la cabine déjà en mouvement en gare. L'ouverture des portes se fait non pas électriquement mais mécaniquement : lorsqu'elle avance pour sortir de gare, une pièce fixe, appelée came, appuie sur le levier de la cabine qui ferme les portes de suite.

La fermeture des portes d'une cabine sur l'appareil de Vallorcine.
Vidéo personnelle.

B - Les différents systèmes d'accouplement véhicule-câble

Suivant les appareils, téléphériques à va-et-vient, télécabine débrayable, télésiège fixe ou plus rapide et offrant plus de débit, les constructeurs équipent les appareils de pinces fixes ou débrayables que nous allons découvrir maintenant.

La pince fixe

La pince fixe est utilisée dans tous les appareils du type télésiège fixe, télécabines monocâbles à va-et-vient et autres téléphériques monocâbles fixes. Elle ne permet pas de désolidariser le véhicule du câble, sauf pour opération de maintenance.

Schéma de l'anatomie d'une pince fixe.
Schéma des éléments constitutifs d'une pince fixe (exemple du télésiège fixe 4 places Roches Blanches à Termignon-la-Vanoise).
Photo personnelle.

On peut donc repérer sur ce schéma les éléments suivants :

La pince débrayable

La pince débrayable est une évolution de la pince fixe qui vise à permettre aux véhicules de se désaccoupler en gare : les véhicules avancent à une vitesse réduite, tandis que les autres véhicules en ligne vont à une vitesse plus importante. Ainsi, la vitesse en ligne n'est plus obligatoirement égale à la vitesse d'embarquement, ce qui permet de diminuer le temps de trajet en allant plus vite sur le tracé, et d'améliorer le confort d'embarquement en limitant la vitesse en gare.
Aujourd'hui, il existe deux types de pinces débrayables : la pince à barres de torsion, et la pince à serrage direct. Nous étudierons par la suite cette seconde utilisée couramment et plus simple à expliquer.

Schéma de l'anatomie d'une pince débrayable.
Schéma des éléments constitutifs d'une pince débrayable (exemple du télésiège débrayable 6 places de l'Arcelle à Val Cenis Vanoise).
Photo personnelle.

On peut donc repérer sur ce schéma les éléments suivants :

Le mécanisme du débrayage en gare

Le débrayage d'une pince est l'action d'ouverture une pince pour se désolidariser du câble, et l'embrayage l'opération inverse.
Pour ce faire, lorsqu'une pince arrive en gare, elle est prise en charge par des roues à pneus qui tournent à la vitesse du câble. À mesure de l'avancée, une pièce fixe appelée came de débrayage appuie sur le levier de la pince et fait ouvrir le mors.

Came de débrayage
Débrayage d'une pince avec la came de débrayage en rouge en gare amont de la télécabine de Plan Champ à Val Cenis Vanoise.
Photo personnelle.

La pince se désolidarise du câble et est ensuite prise en charge dans la gare par des pneus entraînant à vitesse très réduite (entre 0,2 et 1 m/s).

Débrayage d'une pince en gare amont de la télécabine de Plan Champ à Val Cenis Vanoise.
Vidéo personnelle.

Le chariot de téléphérique

Sur les appareils ayant des câbles porteurs et tracteurs séparés, la liaison véhicule-câble est légèrement différente des cas vus précédemment. En effet, ces appareils sont équipés de chariots, équipements qui allient des galets permettant de rouler sur les câbles porteurs, et des machoires métalliques appelées mordaches permettant d'enserrer le câble.

Anatomie d'un chariot de téléphérique.
Schéma des éléments constitutifs d'un chariot (exemple du téléphérique à va-et-vient du Brévent à Chamonix Mont-Blanc).
Photo personnelle.

Pour augmenter la sécurité des téléphériques, les nouveaux appareils sont équipés de machoires formant des bosses, appelées chapeaux de gendarme. Ainsi, le câble n'est pas enserré de façon rectiligne et a moins de chances de glisser si la puissance de serrage n'était pas suffisante.

Sur les 3S, les mordaches sont remplacées par des pinces débrayables afin de pouvoir ralentir en gare et en faire le tour.

Nous avons donc vu que les téléphériques ont besoin pour fonctionner de câbles qui peuvent être porteurs, tracteurs ou assurer les deux rôles en même temps, un moteur et un système de tension pour mettre en mouvement le câble tracteur, et des pylônes si besoin pour soutenir la ligne. Voici un schéma bilan pour résumer tous ces éléments avant d'étudier les impacts sur l'environnement :

Schéma interactif
Cliquez sur les différents éléments du schéma pour afficher des informations complémentaires.
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