Les câbles ont toujours été un important danger pour les oiseaux, que ce soit en ville avec les câbles télégraphiques et électriques, ou en montagne dans notre cas avec les téléphériques.
Ainsi, entre 2000 et 2004, l'observatoire des galliformes de montagne a recensé environ 240 cas d'oiseaux morts à cause de câbles de téléphériques, le plus souvent sur des télésièges, mais aussi des télécabines et téléphériques.
Dans certaines montagnes, l’implantation des domaines skiables (bâtiments, pistes, routes…) est à l’origine d’une perte importante ainsi que de la réduction des habitats favorables à ces oiseaux entraînant de fait une diminution conséquente de leurs population. La mortalité des oiseaux par collision avec les câbles de remontées mécaniques s’avère également importante dans certaines zones. Des dérangements répétés sur les zones d’hivernage par les skieurs influent aussi sur leur taux de mortalité élevé. Par exemple le tétras lyre ainsi que le grand tétras voient leur effectif diminué de 70% depuis ces vingt dernières années. L’implantation de la téléphérique est également source de dérangement : lors du chantier des perturbations sonore nuisent à leur cycle du sommeil. En effet, un tétras doit dormir environ vingt heures par jour. Or dans le cas de perturbation de ce cycle le tétras devient alors très faible et ainsi donc très vulnérable. De plus cela perturbe leur reproduction qui peut avoir un effet sur leur nombre car du coup ils s’accouplent moins et cela baisse leur taux de natalité. Et après l’implantation, la présence d’une grande population humaine dans leur habitat naturel sera toujours source de multiples dérangements. Ils ont aussi besoin d’un environnement très spécifique pour survivre. Or les perturbations du a l’homme peuvent influencer sur leurs habitats et ainsi donc sur leur survie.
Les infrastructures nécessaires à la pratique du ski et transport en montagne comportent de nombreux câbles aériens (remontées mécaniques, lignes électriques, câbles aériens de transports, téléphérique) et des pylônes qui peuvent être à l’origine d’une mortalité importante chez certaines espèces d’oiseaux par collision ou électrocution. Les plus touchées sont les espèces de taille relativement importante comme les rapaces (gypaète barbu, aigle royal, grand-duc d’Europe...) et, surtout, les galliformes (tétras-lyre, lagopède et perdrix bartavelle).
Grâce à l'analyse des collisions entre oiseaux et câbles, les autorités se sont rendues compte que ces accidents se produisaient régulièrement lorsque le câble survole le sol de manière importante, ou qu'aucun élément tel qu'un pylône ou autre signal visuel n'étaient présents.
Dans les portions meurtrières, le brin descente peut être à 8 mètres au-dessus du brin montée (figure 1). Cette
configuration correspond à l’endroit où il y a rupture de pente, lorsque le câble retour saute des pylônes. C’est là que le danger pour les oiseaux est maximal, puisqu’ils
pensent que le câble suit la pente, comme sur le brin montée.
On retrouve également ce type d'accidents lorsqu'un câble survole de manière très importante une vallée sans aucun pylône. C'est le cas du téléphérique Vanoise-Express qui survole la vallée du Ponthurin sans aucun pylône sur 1850 mètres.