Introduction

Les premières traces de téléphériques nous proviennent du Japon à l’époque médiévale avec des câbles tendus entre deux falaises pour transporter du matériel. Suivent ensuite les premiers téléphériques au XIVème et XVème siècle en Europe et au Japon pour transporter de l’outillage militaire.

Avec l'évolution des techniques de fabrication de câbles, les usines Felten & Guilleaume arrivent à produire des câbles avec des machines. L'invention de la tréfileuse permet à l'allement Adolph Bleicheirt de construire un premier téléphérique à matériaux de 740 mètres de long à Teutschenthal.

Pour autant, le transport de passagers par câble ne décolle pas : en effet, les investisseurs qui pensent que les passagers auront le vertige. L'évolution suit donc son cours, avec l'installation de plusieurs trains à crémaillère, comme en 1871 au sommet du mont Rigi en Suisse. Suivent ensuite des appareils en France tels que le Montenvers ou le Tramway du Mont-Blanc.

C'est seulement parce que les câbles sont plus économiques que les rails que se développe alors le funiculaire : un moyen qui permet de réduire par dix la longueur des trains, tout en étant beaucoup plus économique à la construction et à l'exploitation. Le prédécesseur du téléphérique à voyageurs naît en 1900 en Allemagne avec un « funiculaire suspendu », un téléphérique qui roule sur des rails de 173 mètres de long, soutenus par trente-trois pylônes !

On se rend ainsi compte que l'on pourrait remplacer les rails par des câbles, et c'est la création du téléphérique pour voyageurs. C'est le cas en Suisse en 1908 avec l'ouverture du premier téléphérique pour voyageurs au monde, afin d'accéder au Wetterhorn. Le téléphérique du Mont Kohlern suit cette progression croissante vers le progrès avec l'utilisation de technologies encore actuelles telles que la benne horizontale et la suspente longue. L'ère des téléphériques pour voyageurs est alors lancée.

Suivent ensuite les téléphériques des Glaciers en 1924 et du Brévent en 1934, ainsi que celui de Rochebrune en 1933 à Megève. Mais les téléphériques se développent véritablement après la Seconde Guerre mondiale, pendant l’essor du tourisme du ski. Les téléphériques, au sens réglementaire du terme, sont toutes les remontées mécaniques avec des véhicules aériens, c’est-à-dire aussi les télésièges, télécabines et autres variantes du téléphérique à va- et-vient. On distingue particulièrement trois types de téléphériques de base : les téléphériques à va-et-vient (deux cabines circulent alternativement sur une voie dans un sens puis dans l’autre par cycle de rotation de cable), les télésièges (des sièges sont accrochés à un câble mu par un moteur dans un sens unique) et les télécabines (des véhicules fermés, les cabines sont accrochées à un câble mu par un moteur dans un sens unique).

On trouve aujourd’hui des variantes à mi-chemin entre le téléphérique et la télécabine, comme des télécabines à va-et-vient ou des téléphériques débrayables à mouvement unidirectionnel.

Aujourd’hui, la technologie des téléphériques s’est améliorée : le confort est bien meilleur, la vitesse en ligne a beaucoup augmentée (jusqu’à plus de 40 km/h en va-et-vient et 18 km/h en mouvement unidirectionnel), ainsi que la consommation énergétique. Toutes ces évolutions permettent aux téléphériques d’être des transports particulièrement innovants et pertinents dans le transport à l’avenir.

C’est pourquoi nous allons tenter de comprendre comment l’avancée technologique des téléphériques permet de réduire son impact sur l’environnement.

Après avoir détaillé le fonctionnement des téléphériques, nous verrons quels sont ses impacts sur l'environnement avant de s'intéresser aux avancées technologiques permettant de réduire cet impact.